[:fr]Montier Festival Photo - Concours 2016 - Autres animaux sauvages de pleine nature[:]

Présentation

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Benoit FERON

  Belgique

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L’attrait de Benoît Feron pour la photographie a démarré très jeune, quand son grand-père lui offrit, pour ses six ans, un appareil photo. Une première étape dans ce qui, au fil du temps, allait devenir une véritable passion, nourrie par l’amour du voyage et le désir de découvrir la planète et les merveilles dont elle regorge. Avec une attirance marquée pour la Corne de l’Afrique, sa lumière inégalée, sa nature infinie et sa faune sauvage, mais aussi et surtout la grande diversité et l’extrême beauté de ses peuples. C’est cette fascination pour cette région qui l’a poussé à mener un travail d’ampleur sur la Vallée du Rift, qu’il a visitée du Nord au Sud ses quinze dernières années, en rencontrant près de 25 tribus, en survolant l’ensemble du Kenya à plusieurs reprises pour saisir la beauté de ses lacs vus du ciel, en passant de nombreux séjours dans ses grands parcs animaliers, ou en immortalisant tous les endroits incontournables de cette région exceptionnelle si photogénique. Sa démarche est fortement animée par une approche artistique et une recherche de l’esthétisme, de l’angle original, de l’émotion exprimée par les sujets photographiés, par le graphisme ou l’abstraction, visibles tant dans la nature que dans l’humain. Outre l’Afrique de l’Est, Benoît Feron a voyagé dans le monde entier et a ramené de nombreuses images, de l’Antarctique à l’Arctique en passant par la Patagonie, le Bhoutan, la Birmanie, la Papouasie Nouvelle-Guinée ou la Namibie. Son rêve aujourd’hui, est de publier un livre de référence sur la vallée du Grand Rift, un projet nourri avec conviction depuis plusieurs années. Outre la Vallée du Rift, ses sujets de prédilection sont la peau comme vecteur d’expression artistique et l’abstraction, humaine, animale, végétale ou terrestre. Il a monté plusieurs expositions, dont Portraits du Rift à Bruxelles en 2014, composée de 38 grands formats mettant en scène des personnages de 19 tribus différentes du Grand Rift, une exposition qui a connu un beau succès salué par la presse belge et plusieurs milliers de visiteurs. Il a aussi publié 4 livres photos et a différents projets, la Vallée du Grand Rift représentant le projet le plus ambitieux.

Exposition

 

L’exposition Portraits du Rift est née de la passion du photographe Benoît Feron pour la Vallée du Rift oriental, cette partie de la Terre, appelée aussi le Berceau de l’Humanité, qu’il n’a cessé de parcourir pendant dix ans, de Djibouti jusqu’au nord de la Tanzanie, en passant par l’Ethiopie et le Kenya, dans les régions les plus reculées et les moins accessibles de ces larges étendues de l’Est de l’Afrique. De cette Vallée du Rift, il a ramené d’innombrables images de paysages, de lacs, de volcans, de faune mais aussi et surtout de peuples. Car de très nombreuses ethnies, marquées par une grande diversité, vivent dans la Vallée du Rift, du Nord au Sud. Dix-sept d’entre elles sont présentées dans l’exposition : les Afars de Djibouti et du Nord de l’Ethiopie (la région désertique du Danakil), les Somalis qui peuplent la frontière entre Djibouti et la Somalie, les Tigréens du Nord de l’Ethiopie, les nombreux peuples de la Vallée de l’Omo en Ethiopie (Surma, Mursi, Hamer, Karo, Nyangatom, Erboré) mais aussi les tribus mythiques du Nord Kenya (Dassanetch, Turkana, Samburu, Rendillé, Pokot), les célèbres Masaï qu’on retrouve au sud du Kenya et au Nord de la Tanzanie ou des peuples moins connus comme les Hadzabé ou les Datoga du Lac Eyasi en Tanzanie. La rencontre avec ces hommes, ces femmes et ces enfants est empreinte de joie, d’émotion, de curiosité réciproque, de fierté et de dignité. Les regards profonds scrutent, interrogent le photographe, s’amusent et se jouent aussi du studio de campagne qu’il installe si simplement au milieu des villages. Le portrait occupe une place particulière dans le travail de Benoît Feron et révèle la créativité infinie de ces peuples. Les couleurs explosent, les corps deviennent œuvres d’art et se parent de peintures éphémères, les bijoux et les scarifications sont autant de langages qui nous sont révélés. Et si le photographe réussit à capter, dans un moment fugace et avec une grande justesse, les âmes et les émotions, ce qui frappe dans les Portraits du Rift reste ce regard proche, direct et respectueux qu’il pose sur dix-sept peuples du Rift. Cette exposition est aussi un témoignage car les temps et les mœurs évoluent très vite et la liberté et l’autonomie de ces ethnies tendent à se réduire, face aux pressions politiques et à l’influence du tourisme, avec comme conséquence une perte graduelle des traditions parfois ancestrales. Que deviendront ces peuples et leurs coutumes dans cinq, dix ou vingt ans?