[:fr]Montier Festival Photo - Concours 2016 - Autres animaux sauvages de pleine nature[:]

Présentation

Montier Photo Festival

Hans SILVESTER

  Parrains - Invités,Photographes

  

La vocation a saisi Hans SILVESTER, dès l’enfance. Né en 1938 en Allemagne, il fait ses gammes, à quatorze ans dans l’atelier d’un photographe et obtient son diplôme, trois ans plus tard. Il prend la route à travers l’Europe.

En 1960, Camargue est publié avec un texte de Jean GIONO. La Provence devient son port d’attache, il s’y installe en 1960.

Les voyages se succèdent, reportages au long cours, patience et passion : à travers ses publications dans la presse, ses dizaines d’expositions et une cinquantaine de livres.

Hans SILVESTER s’affirme comme un ardent défenseur de l’écologie, Calavon « La rivière assassinée », un photographe animalier hors pair « Les Chats su soleil » « Les Chevaux de Camargue »

La nature est sa seconde nature. On peut voir en lui, le premier militant écologiste à s’être emparé de l’outil photographique, comme d’une arme de persuasion. L’évolution des habitants d’un village basque, où saisir les derniers rites des peuples primitifs en Ethiopie.

Amoureux de la Terre, il l’est aussi des êtres qui la peuplent, y compris des animaux. Ses photos de chevaux ou de chats (un immense succès en librairie) en témoignent.

Son œuvre est un tout, qui nous dit la beauté du monde et témoigne d’une grande indépendance.

Hans SILVESTER ne cherche jamais l’effet, il choisit ses sujets et se laisse porter par la chance,

Bonne fée dévouée à ceux qui, persévérants, la sollicitent. Ses images, choisies parmi des milliers, dessinent l’aventure d’un homme et de la création photographique.

 

Joëlle ODY

Exposition

 

En Amazonie, où j’ai constaté l’état des lieux des forêts , j’ai vu l’enfer devant moi avec ses troncs torturés, ses brandons, sa lumière sulfureuse.

On courait des risques en s’approchant : et si le feu repartait ?… Pourtant, dans cette colossale réserve de biodiversité, poumon vert de la planète, elle résiste, la forêt, face aux nervis des multinationales agroalimentaires qui veulent n’en laisser aucune trace, afin de pouvoir pratiquer l’élevage à grande échelle ou la culture intensive.

D’abord, elle est humide. Il faut donc abattre des arbres, laisser les feuilles sécher, puis mettre le feu. Mais les flammes ne viennent pas à bout des troncs. Une herbe d’origine australienne est alors semée. Elle pousse rapidement, jusqu’à deux mètres de haut. Et brule très bien une fois séchée.

Cette fois , c’est l’enfer qui détruit tout : la végétation, les insectes, les oiseaux, tous les animaux pris dans l’incendie… Très vite, une route d’exploitation va traverser le champ de cendres. Rouge comme une blessure. L’incendie, ses lourds tourbillons de fumée et ses lueurs n’affectent guère les bovins d’élevage, plus intrigués par le photographe que par les flammes lointaines. Comme s’ils avaient l’habitude des braisiers qui libèrent pour eux de vastes espaces.