Une vie sauvage après la carrière

Dans la seconde moitié du siècle dernier, mais aussi et encore aujourd’hui, la France a perdu les deux tiers de ses zones humides. Ces habitats naturels sont pourtant essentiels à la biodiversité. En parallèle, l’industrie des carrières et matériaux n’a jamais été aussi florissante. Une activité qui s’est traduite par un profond mitage de plans d’eau dans les vallées alluviales après les chantiers d’extraction de granulats alluvionnaires.

En Lorraine depuis une vingtaine d’années, entre autres dans les vallées de la Moselle et de la Meuse, une initiative naturaliste a suggéré puis initié sur une dizaine d’anciens sites de carrières, un programme de réaménagement pertinent, soit post-extraction, soit au fur et à mesure de l’avancée de la phase d’exploitation, qui s’est avéré – très rapidement et sur la base d’agencements simples – très positif pour la faune et la flore aquatique.

Cette forme de restauration de sites industriels au profit de la biodiversité a en outre trouvé un écho très favorable auprès des propriétaires du foncier, qu’il s’agisse de communes, du carrier lui-même ou de particuliers.