Dallol, aux frontières de la vie

Au nord de l’Ethiopie, à – 120 m sous le niveau des mers, le site hydrothermal de Dallol réunit les conditions les plus extrêmes sur Terre : dans ses sources hydrothermales l’acidité descend en dessous des normes connues, la température de l’eau dépasse les 110°C, et la salinité frise les 50%. Pour la première fois, en janvier 2016, puis janvier 2017, une équipe pluridisciplinaire du CNRS, de l’Université Paris Sud et du CSIC espagnol est allée sur place pour étudier ce site unique, longtemps isolé par des conflits avec l’Erythrée voisine. Elle a tout fait  pour tenter de trouver des traces de vie, là ou en apparence, tout s’oppose à son existence. Pour les chercheurs de cette équipe franco-espagnole, le site de Dallol pourrait servir de modèle scientifique pour comprendre le fonctionnement de la Terre primitive, au moment où les premiers microorganismes sont apparus, lorsque le monde minéral a engendré la vie, il y a plus de 3 milliards et demi d’années. Soutenus par la Fondation IRIS, Olivier Grunewald et l’équipe scientifique se sont également engagés à sensibiliser les autorités éthiopiennes à la nécessaire protection de ce lieu unique, menacé par des projets d’exploitation de potasse. Le film « Dallol aux frontières de la vie », réalisé par Olivier Grunewald, sera projeté pendant le Festival.