[:fr]Montier Festival Photo - Concours 2016 - Autres animaux sauvages de pleine nature[:]

Présentation

594_jean-eric-fabre-ad-terrae-acta.jpg -

Jean-Éric FABRE

  France

  http://www.jeanericfabre.com

  

Éric Fabre dit Jean-Éric Fabre est né à Paris. Il est photographe professionnel. Après des études à l’école de communication EFET, il travaille comme tireur Noir et Blanc et fait des piges en tant que photographe dans la PQR (Presse quotidienne régionale). Lors d’un de ses voyages, il s’attarde au Congo (République du Congo) où il reste plusieurs années. Ce voyage au long cours marque de son empreinte indélébile et oriente sa carrière de photographe. Il s'attache à documenter la vie en brousse par une iconographie axée sur l'ethnozoologie. En 2011, il avait exposé au Festival de Montier-en-Der, un document sur la chasse de subsistance en Afrique centrale. En France, il s’intéresse sous différentes approches, à la relation entre l'homme et le paysage.

Exposition

 

Ad terrae acta : Correspondances congolaises est le journal de ma vie en Afrique. On donne peu la parole aux gens de la brousse. De nos jours encore, la transmission d’informations, de nouvelles se font de manière orale, même si le téléphone mobile a changé la donne depuis quelques années.

Dans ces lettres, un langage imagé est utilisé, sans faux-semblants, pour décrire des moments légers ou sensibles. Ce sont des instantanés de vie partagée entre populations locales et un européen expatrié en brousse. Malgré moi, je suis devenu un acteur de la vie quotidienne de la région, un peu comme un chef de village. Interlocuteur, médiateur pour tout ce qui rythme la vie en brousse : naissances, décès, problèmes de sorcellerie, d’adultère ou juste pour donner quelques nouvelles.

Dans cette exposition, les photographies récentes se mêlent aux lettres plus anciennes. Ces courriers reçus, au fil des années, n’étaient pas destinés à traverser le temps. J’aurais pu ne pas les conserver mais, dès le début, j’ai senti qu’ils me permettraient de laisser une trace, autre qu’iconographique, de cette vie en brousse. Certaines de ces lettres me sont adressées, d’autres destinées à ma femme, d’autres sont des brouillons récupérés auprès d’un villageois faisant office d’écrivain public.

Ad terrae acta est une période de ma vie passée. La plupart des protagonistes de cette histoire humaine ont disparu, je ne reçois plus de lettres mais seulement quelques appels téléphoniques. (*Ad acta signifie : mettre aux archives et terrae est le génitif de Terra, la Terre).