[:fr]Montier Festival Photo - Concours 2016 - Autres animaux sauvages de pleine nature[:]

Présentation

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CIRAD Réunion - Antoine FRANCK

  France

  http://reunion-mayotte.cirad.fr/

  

Portrait du photographe : (extraits du « Quotidien », du « Journal de l’Île de La Réunion », et de « Nat’Images ») Autodidacte, Antoine Franck se décrit volontiers comme un passionné de la photographie sous toutes ses formes. À son arrivée sur l’île de la Réunion en 1990, il a été fasciné par la diversité de ce microcosme connu pour la richesse de ses paysages et les contrastes du brassage culturel de ses habitants. « Les paysages réunionnais, très dissemblables selon le secteur géographique, sont des terrains de jeux exceptionnels pour un photographe, expliquait-il. Aussi, dès mon arrivée, la photographie s’est rapidement transformée en une véritable passion, en particulier pour Le Piton de La Fournaise, le volcan de La Réunion, ainsi que les métiers anciens du monde agricole. ». Sportif confirmé, Antoine Franck s’est donné pour motivation de ne rater aucune éruption quel que soit l’endroit où celle-ci se produit, même si les difficultés de terrain et le temps d’accès sont dissuasifs. Dans ces conditions, il s’est constitué une banque d’images à très forte valeur ajoutée au point que la Maison du Volcan lui a acheté un certain nombre de photographies et proposé d’exposer à deux reprises. En même temps, Antoine Franck, qui aura visité près d’une trentaine de pays à travers le monde, s’est construit une belle photothèque personnelle d’images triées avec soin. Dans sa manière de « voir » et percevoir, Antoine Franck s’intéresse beaucoup aux détails graphiques (couleurs, formes, fumées… ). Désireux de sortir des formats traditionnels qui ne le satisfaisait plus, Antoine Franck a ressenti l’appel de l’extra-large (la photographie panoramique par assemblage d’images) qui magnifie au mieux l’espace des paysages visités. Discret, se considérant comme un ancien qui tourne le dos aux joies de la dématérialisation (ni Facebook, ni site internet), Antoine Franck préfère avoir la reconnaissance de revues ou de festivals spécialisés plutôt que de montrer son travail sur la toile. Conscients des compétences reconnues d’Antoine Franck, les instances du CIRAD, son lieu de travail, lui ont demandé s’il était désireux de prendre en charge la création de la Banque d’images des ravageurs et des auxiliaires des cultures de la vaste zone des Mascareignes. Celui-ci s’est alors investi dans ce travail de très longue durée. C’est avec la même exigence qu’il photographie l’infiniment petit. « Photographier de minuscules organismes est une tache longue et méticuleuse. Il faut souvent une journée entière pour obtenir quelques images correctes pour une espèce donnée. Arriver à mettre en scène des organismes qui font parfois moins de 1 mm sous un objectif de macroscope où il y a peu de place pour la manipulation et l’éclairage n’est guère évident. À terme, c’est plus de 2000 espèces d’insectes, d’acariens et d’araignées qu’il faudra photographier. »

Exposition

 

Description de l’exposition "Microportraits du peuple caché de nos cultures" Au sein du règne animal, l’embranchement le plus riche en espèces est également le plus méconnu. En effet, trois animaux sur quatre sont des insectes. Cachés dans nos jardins et nos cultures, ils jouent un rôle majeur dans l’équilibre fragile de la biodiversité terrestre. Par leur abondance et la diversité de leurs régimes alimentaires, les insectes et les araignées sont indispensables au bon fonctionnement des écosystèmes. Si l’abeille, infatigable pollinisateur, est très appréciée, les insectes pâtissent trop souvent d’une piètre réputation. Certains sont taxés de nuisibles ou de ravageurs, car ils se nourrissent en grand nombre de nos plantes et leur transmettent parfois de dangereux virus. Heureusement, ces « ravageurs » ont des ennemis dans leurs propres rangs : des arachnides et des insectes qui les mangent ou les parasitent. Ce sont les précieux « auxiliaires » de nos jardins et de nos cultures. Parmi les plus connus et appréciés figurent les coccinelles, mais les araignées, pour certains si effrayantes, sont elles aussi des « auxiliaires prédateurs » très utiles. Les microguêpes « parasitoïdes » sont souvent les plus efficaces, alors qu’elles passent presque inaperçues. La connaissance et la sauvegarde de cette faune représentent un enjeu pour la protection de notre environnement. ePRPV - Élargissement et Pérennisation du Réseau de Protection des Végétaux - est un programme de coopération régionale entre La Réunion, Maurice, Madagascar, les Comores, les Seychelles, le Mozambique... Son objectif est de favoriser une agriculture respectueuse de l’environnement. Il promeut une approche agroécologique visant à préserver l’exceptionnelle biodiversité du sud-ouest de l’océan Indien. Une des actions de ePRPV est la réalisation par le Cirad au Pôle de Protection des Plantes (Saint Pierre, La Réunion) d'une banque d'images afin d’identifier les insectes et les araignées de cette région. La beauté de cet univers, difficilement perceptible à l’œil nu, a été immortalisée par Antoine Franck, entomologiste-photographe du Cirad, grâce à un système d'imagerie composé d'un macroscope couplé à un module photographique. Ce dernier est piloté par un logiciel qui assemble automatiquement l'image finale en fin de séquence de prise de vue. Il est ainsi possible de photographier des espèces qui mesurent pour les plus petites un dixième de millimètre et un centimètre pour les plus grandes, le tout avec une profondeur de champ réglable. Après une grande tournée dans les Îles de l’océan Indien (La Réunion, Île Maurice, Île Rodrigues, Madagascar) où elle a reçu un vif succès auprès du public, l’exposition "Microportraits du peuple caché de nos cultures" est présentée aujourd’hui au célèbre Festival de Montier-en-Der. Questions d’éthique: nous souhaitons attirer l'attention du public sur l’éthique mise en oeuvre pour l’exposition "Microportraits du peuple caché de nos cultures" Tous les organismes photographiés, tant ravageurs qu'auxiliaires, sont l’objet de recherches dans le respect de la déontologie au sein des laboratoires du Pôle de Protection des Plantes, à Saint-Pierre de La Réunion. Les photographies sont effectuées sur des individus vivants ou parfois morts. Aucun organisme rare, menacé ou protégé n'est présenté. Afin de limiter les prélèvements, certains spécimens photographiés peuvent être réutilisés par d'autres équipes pour des analyses génétiques. D’autres individus collectés seront envoyés à des taxonomistes et quelques-uns iront rejoindre les collections locales et nationales.