[:fr]Montier Festival Photo - Concours 2016 - Autres animaux sauvages de pleine nature[:]

Présentation

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Francis GOUSSARD

  

  

Amateur depuis plus de 40 ans, la photographie est toujours restée pour moi une activité passionnelle, souvent pratiquée en voyage, tant celui-ci me libère de mes préoccupations habituelles. Mais, plus que la passion du voyage, c'est celle de la découverte d'autres mondes qui me tient depuis le plus lointain de mon enfance. Les cartes de géographie m’aidaient alors à m’évader, à travers les noms évocateurs des fleuves ou des montagnes. Devenu jeune adulte, j'ai commencé à voyager avec un vieux combi VW - très polluant ! - à travers l'Italie ou le Maroc, puis à chaque fois que mon activité professionnelle, m'en laissait le loisir. Ce n'est qu'en 1996, au cours d'un trek dans le Sahara marocain, que j'ai pris conscience de la valeur du voyage à pied. Alors que le paysage se laisse doucement apprivoiser, à l’aune de la lenteur de la marche, la randonnée permet également d'aborder l'autre à égalité, de mesurer ainsi nos différences, d'échanger, de se comprendre - de le comprendre, de me comprendre. La marche donne une autre dimension au voyage, tant géographique que spirituelle. Comme l'exprime si bien le photographe Bernard Plossu : "la randonnée est la phase ultime du voyage". Depuis, mes godillots m'ont mené à travers la France et l’Europe, la Réunion, la Chine, ou encore Madagascar... Mes photographies sont celles d'un contemplatif, où l'esthétisme prime sur une démarche documentaire. Elles sont le seul fruit d’une émotion éprouvée sur le moment, et du plaisir anticipé de pouvoir la partager. Je fais volontiers mienne, la citation d'Abbas Kiarostami, cinéaste et photographe iranien : "Ne pas ressentir avec quelqu'un le plaisir de voir un magnifique paysage est un supplice. Un appareil photo me permet de partager ces sensations avec les autres." Le voyage est notre richesse.

Exposition

 

Madagascar mérite bien son surnom : l'île rouge ! Son survol, dès notre approche aérienne, et les kilomètres de pistes en latérite parcourus tout au long du séjour, ne laissent aucun doute. Cependant, la visite d'une partie des Hautes Terres nous en donne une vision autrement colorée. Au sud de la capitale, principalement entre les villes d'Ambositra et de Fiantanarosa, se situe la partie la plus fertile de l'île, riche en cultures diverses: céréales, manioc, pommes de terre, haricots, de la vigne même... Mais le riz est l'alimentation de base des malgaches. Ce sont donc les rizières qui occupent la grande majorité de ces terres, s'étageant en terrasses le long des escarpements montagneux. L'exploitation se fait encore très traditionnellement manuellement, ou à l'aide d'instruments rudimentaires comme la herse ou la houe à bras. Ces rizières offrent au spectateur toute une palette de verts, selon que le riz soit en pépinière, tout jeune repiqué ou parvenu à maturité. Mes pérégrinations au milieu de ces paysages m'ont également permis d'aller à la rencontre des malgaches, paysans ou artisans, qui, toujours, se dressent fièrement face à l'adversité que leur impose l'extrême pauvreté de leur pays.

Livres

MADA LA VERTE

MADA LA VERTE

  Auteur : Francis Goussard
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  Éditeur : auto édition/livre d'artiste