Présentation
Regard du Vivant présente Laurent BAHEUX
France
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Parrains - Invités
Laurent Baheux a aiguisé son regard de photographe, dans le sport et l'actualité, avant de se consacrer définitivement à la vie sauvage. Depuis 15 ans, il voyage là où subsistent les derniers espaces préservés, avec un seul leitmotiv : saisir les moments simples du quotidien des animaux, dans leur milieu naturel. Il privilégie l’usage du noir et blanc, qui permet de focaliser le regard sur l’essentiel de la scène, au lieu de le disperser par les effets d’attirance et de répulsion de certaines couleurs. La beauté graphique des zèbres et des silhouettes de girafes, donne matière à des compositions travaillées, où se répondent et s’enchevêtrent formes animales et végétales.
Devenue journaliste scientifique, après des études d’écologie marine, Marie Lescroart contribue régulièrement à des magazines grand public (Terre Sauvage, Ca m’intéresse, Phosphore, Okapi…), et à des publications institutionnelles, notamment pour l’Agence française pour la biodiversité. Elle a signé plusieurs livres sur la nature et l’écologie, pour les adultes et la jeunesse. À l’initiative du programme Enfants de la Mer en 2009, Marie-Pierre Bey en assure la programmation et la coordination, depuis sa création. Tour à tour découvreuse de talents, conceptrice d'événements, animatrice ou rédactrice, elle est un acteur local reconnu de l'éducation à l'environnement. Elle est aussi l'auteure, de plusieurs expositions et de nombreux livrets pédagogiques.
Exposition
Plus que d’autres, certains milieux naturels frappent l’imaginaire… La jungle de Bornéo, le désert du Sahara, la banquise de l’Arctique… Leur nom seul est une invitation au voyage et à l’exploration. La savane en fait partie. Patrie du roi lion, du facétieux macaque, du comique phacochère, de la gracieuse girafe, cette terre, où galopent encore les immenses troupeaux nomades d’herbivores, éveille en chacun de nous des sentiments mêlés, d’exotisme et de familiarité. Milieu grandement menacé par la fragmentation, dans un contexte de démographie humaine galopante et d’incapacité du pouvoir politique à organiser le partage des terres et des richesses qu’elles recèle, la savane mérite, sans conteste, qu’on la mette à l’honneur, que l’on s’en émerveille et que l’on alerte sur sa dégradation. Cette exposition originale est née du croisement de l’œuvre du photographe Laurent Baheux et des plumes de Marie Lescroart, de Marie-Pierre Bey et de quelques éminents penseurs. Le regard singulier de Laurent Baheux nous convie à une succession de rencontres fortuites, parfois drôles, toujours émouvantes. Mettant en avant le regard ou la posture du sujet, il reflète une démarche, où l’interprétation prend le pas sur la vision documentaire. Une manière d’éveiller une nouvelle perception des créatures de la savane, « personnes animales » qui mériteraient presque une place dans notre univers personnel, parmi nos instantanés de vie et nos albums de famille. Faisant écho à ce regard sensible, intime, les textes de Marie Lescroart nous emmènent sur un terrain plus scientifique, sans jamais nier l’émotion. Comme un pont jeté entre l’individu pris en photo, l’espèce dont il est le représentant et le rôle de celle-ci dans l’écosystème, ils suscitent un dialogue, entre le singulier et le collectif, qui amène, naturellement, à toucher du doigt l’interdépendance qui unit toutes les formes de vie, dans la savane, comme sur l’ensemble de notre planète. Ce sentiment d’universalité est encore renforcé par les citations d’intellectuels, penseurs des rapports de l’homme avec la nature, qui invitent à méditer sur l’absolue nécessité d’une plus grande solidarité entre les êtres vivants. Conçue par l’association Enfants de la mer, cette exposition se veut un lieu de partage, pour toute la famille. Marie-Pierre Bey a donc rédigé certains textes, spécifiquement à l’intention des plus jeunes. Reconnaissables à leur graphisme spécifique, ils incitent les enfants à s’identifier aux « petits d’animaux », à travers l’exubérance de leurs jeux, la tendresse qui les unit à leur famille, leur patient apprentissage de la vie… Ils montrent que le quotidien d’un lionceau, d’un girafon ou d’un bébé hippopotame, tout compte fait, n’est pas si différent de celui d’un petit d’homme, et de ce rapprochement naîtra plus de respect.